Introduction
La Nouvelle-Zélande est un pays particulier. D’abord ce pays est composé de deux îles principales ainsi que de diverses petites îles aux alentours.
Il y a l’île du Nord qui abrite les deux villes principales du pays (Auckland et Wellington, la capitale), dont la végétation est plus dense, où se situe le Tongariro National Park (parc national volcanique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO dont le Mont Ruapehu qui culmine à plus de 2700 mètres est aussi un volcan en activité) et qui a été une partie du décor des deux trilogies adaptées des romans de Tolkien.
Et puis il y a l’île du Sud, la plus grande, la plus sauvage, la plus montagneuse (elle abrite d’ailleurs une chaîne de montagnes appelée les Alpes du Sud), la plus infestée par les sandflies (moucherons vampires) et qui est très prisée par les amateurs de randonnées.
Il y a plus de moutons et de vaches que d’êtres humains en Nouvelle-Zélande.
Elle se situe à cheval sur deux plaques tectoniques (la plaque pacifique et la plaque australienne) à forte activité. L’activité volcanique y est intense. Il ne se passe pas un jour sans que le sol ne tremble. Mais les habitants sont cool, ne se prennent pas la tête et n’hésitent pas à vous saluer ou vous faire un petit signe de la main.
Christchurch, ville meurtrie
Après un long voyage en avion depuis Zürich, et un vol interne, nous voici enfin au début de notre périple: Christchurch sur l’île du Sud.
Il est 14:00 (mais dans notre corps il est 2 heures du matin) et nous entamons une petite visite de Christchurch. Cette ville a été fortement ravagée par le tremblement de terre du 22 février 2011 qui a fait 185 morts et détruit de nombreux bâtiments du centre-ville.
Sept ans après le drame, la ville panse toujours ses blessures et les stigmates sont toujours présents.
De grands projets immobiliers et urbains sont en cours de finalisation ou le seront d’ici 2 ans. Mais la cathédrale, elle, est toujours en ruine.
Nous recherchons le quartier Re:START, qui avait été créé sur les ruines du centre-ville (Cashel St et High St) avec des containers de fret naval. Nous avions pu le voir lors de notre premier voyage en 2013. Il nous avait beaucoup marqué car il montrait la résilience des habitants face à cette catastrophe et une ambiance incroyable y régnait. Malheureusement, il a fermé au mois de janvier pour faire place à des constructions commerciales. Nous ressentons un petit pincement au cœur mais la vie continue heureusement.
Pour finir notre acclimatation au décalage horaire, nous prenons le TranzAlpine jusqu’au Arthur’s Pass National Park. Ce train relie Christchurch (côte est) à Greymouth (côte ouest) et nous permet de traverser des paysages magnifiques.
Christchurch – Picton
Au bout du 4ème jour, nous prenons possession du campervan qui va nous emmener sur l’île du Nord. Nous voulions nous arrêter à Kaikoura pour aller voir les baleines. Mais une tempête tropicale en février a coupé à nouveau la route entre Christchurch et Kaikoura, route qui avait déjà été mise à mal par le tremblement de terre de novembre 2016. Nous devons donc emprunter un autre itinéraire pour rejoindre Picton et prendre le ferry pour rejoindre Wellington sur l’île du Nord.
Wellington, ville artistique
Après avoir débarqué du ferry avec notre campervan, notre idée était de s’arrêter à Wellington et de profiter un peu de la ville et des environs. Nous en avions gardé un très bon souvenir lors de notre premier voyage en 2013. Le musée Te Papa, le jardin botanique accessible via le fameux funiculaire, le waterfront… Mais sur les deux grands parkings qui, jadis, pouvaient accueillir confortablement notre campervan, un a été détruit pour faire place un énorme bâtiment et l’autre était réquisitionné pour une fête. Premières prises de tête et premières déceptions: finalement nous ne nous arrêterons pas à Wellington.
Adieu la visite des plateaux de cinéma et des décors du film « Le Seigneur des Anneaux », adieu la dégustation d’un bon morceau d’Angus Beef.
Wellington – Auckland par la Pacific Coast
Nous voici sur l’île du Nord et nous prenons la direction de la côte est. Avant d’emprunter la Pacific Coast Highway, nous faisons un crochet par Castlepoint. Un magnifique endroit où nous avons décidé de rester deux nuits. Le motorcamp est au bord de la plage. Cela ressemble un peu au paradis.
Après avoir profité de Castlepoint, nous reprenons la route en direction de la ville de Napier. Celle-ci est différente des autres villes de la Nouvelle-Zélande. Un tremblement de terre (et oui encore) en 1931 ayant partiellement détruit le centre-ville, celui-ci a été reconstruit dans un style Art Déco.
Et chaque année s’y déroule le festival Art Déco où tout le monde s’habille comme dans les années folles et les rues sont envahies de véhicules d’époque.
Il est temps de continuer notre périple sur la côte est et sur la fameuse Pacific Coast Highway en direction d’Opotiki.
Nous avons la chance de voir des paysages magnifiques et le soleil est au rendez-vous même si quelques gouttes de pluie tombent en soirée ou très tôt le matin.
Parmi toutes ces plages de rêves, il y en a une qui nous a fortement déroutée: Hicks Bay. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette plage (ou ancien port apparement), ne possède plus grand chose de très attrayant. Plage jonchée de détritus (voir cadavres d’animaux), ruines qui côtoient le sable et route totalement défoncée.
Nous essuyons notre premier orage, assez violent, sur la plage d’Ohope. L’occasion pour moi de profiter de la luminosité particulière qui précède cet orage.
Nous continuons notre remontée de la côte et il y a une chose qui nous frappe. Il y a beaucoup de véhicules accidentés qui restent sur bord de la route. Et pour certains, ils doivent être ici depuis plusieurs années. Pas de photos de ces véhicules car ils nous étaient impossible de s’arrêter au bord de la route et de garantir notre sécurité et celle des autres usagers.
Le temps passe tellement vite et il ne nous reste déjà plus que quelques jours avant de rendre notre véhicule. Nous nous arrêtons au Mount Maunganui, notre premier coup de coeur lors de notre premier voyage.
Nous en profitons pour faire du kayak sur le lac McLaren, en fin de soirée, afin d’aller visiter une petite caverne qui abrite des vers luisants.
Pas de photos des vers luisants car je n’ai pas pris le risque de prendre mon appareil photo avec moi. J’avais juste pris la GoPro, qui elle est étanche mais pas assez puissante pour capturer les petites lumières dans l’obscurité.
Avant de finir notre voyage, nous allons sur deux plages qui sont dans les environs d’Auckland: Piha Beach et Muriwai Beach.
Avant de partir sur Auckland, je décide de faire quelques photos des Kitekite Falls, qui ne sont pas très loin de Piha Beach. Trente petites minutes de marche et j’y suis. J’arrive à temps pour faire deux ou trois photos avant la foule. Le retour fut plus… chaotique. Je me suis trompée de chemin et j’ai fait 20 minutes de montée dans la forêt sur un chemin fortement dégradé par les intempéries (boue, trous) avant de faire demi-tour et revenir sur mes pas. Mon mollet droit, lui, mettra 3 jours à s’en remettre.
Auckland, ville prospère
Voilà, notre périple s’achève déjà et nous passons nos deux dernières nuits sur le sol néo-zélandais à Auckland.
Auckland est en plein chantier. Elle va accueillir, d’ici 5 ans, une double-voie ferroviaire sous-terraine de 3.5 km de long et qui va relier les hauteurs de la ville (Mount Eden) jusqu’à la gare principale (Britomart). Ce chantier est gigantesque et éventre littéralement la ville.
Le Wynyard Quarter, situé dans la marina d’Auckland et à quelques encablures du musée maritime, qui était à ses balbutiements lors de notre 2ème voyage en 2015, continue à s’étendre. Des centaines de logements voient le jour et ce n’est pas fini à ce qu’on nous a dit. Quasi toute l’activité sociale se déroule désormais là-bas.
Deux dernières images de la Sky Tower d’Auckland depuis le Wynyard Quarter et demain nous avons rendez-vous avec la réalité.
Notes de l’auteure
Ces images ont été possibles grâce à mes deux vaillants appareils photos (Fujifilm X-T1 et Fujifilm X100F, qui n’a pas eu honte de défier plus gros appareils que lui), mon trépied (qui a bouffé du sable et de l’eau salée) et mes filtres ND qui m’ont permis de faire de belles poses longues en plein jour.